Marseillaise : retour sur le billet d’humeur

Dans le billet d’humeur diffusé en novembre sur notre site internet d’informations sociales IOTA, Gilles Rebêche, Délégué épiscopal à la solidarité faisait part de sa gêne devant ces paroles de notre hymne national : « Qu’un sang impur abreuve nos sillons ».

Il regrettait leur aspect guerrier pouvant inciter à la haine de l’autre. Or de nombreuses réactions de lecteurs nous ont permis de rétablir une vérité historique que nous tenons à vous partager. Voici les explications de l’historien Dimitri Casali, qui nous permet de comprendre le sens exact de ces paroles : « Qu’un sang impur abreuve nos sillons ».

Pendant l’Ancien Régime, la population était scindée en trois : les nobles, qui avaient soi-disant, le sang « pur » (ou sang « bleu »), le clergé, et le « tiers-état », qui avait soi-disant, le sang « impur » (selon la noblesse).
Le sang impur dont il est question dans les paroles de La Marseillaise n’est donc pas le sang de l’étranger, ni de l’ennemi, c’est le sang du peuple, son propre sang,  qu’il va verser au combat, offrir à la patrie pour sa liberté, pour lutter contre tous les pays d’Europe qui attaquent la France afin de rétablir la monarchie.

Il n’est donc nullement question de racisme ou de xénophobie. Les sillons, quant à eux, ne sont qu’une référence agricole, car à cette époque la France est un pays agricole.

L’auteur conclut en affirmant que La Marseillaise n’est donc pas un chant d’agression, c’est un chant de défense face à l’ennemi, un chant pour se donner du courage. En ce sens, il n’est pas étonnant que les résistants de la 2ème guerre Mondiale aient chanté la Marseillaise avec ferveur.

La rédaction de IOTA remercie tous les lecteurs qui nous ont fait part de leurs réactions et nous ont ainsi permis d’interpréter avec justesse ces mots de notre hymne national.


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