Les tiers-lieux de la Diaconie : une chance pour la Fraternité

Billet d'humeur Une habitante du hameau St François, le jour de l'inauguration

Une habitante du hameau St François, le jour de l’inauguration

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De plus en plus se développent de part le monde des « tiers-lieux», en particulier dans les zones urbaines. L’évolution du numérique, les modifications du rapport au travail, mais aussi la solitude engendrée par nos modes de vie et le besoin d’échanger avec d’autres sont probablement quelques-unes des causes qui ont suscité ces tiers lieux, c’est à dire des espaces favorables à la rencontre et au partage des talents, à la mutualisation des compétences et des espaces.

Ils permettent à des citoyens motivés (autoentrepreneurs isolés, retraités désireux de partager leur savoir-faire, chercheurs en ingénierie sociale, chômeurs désireux d’expérimenter une nouvelle activité, étudiants en stage…) de s’y retrouver pour réfléchir ensemble, produire de nouvelles activités ou de nouveaux services d’utilité sociale afin d’améliorer la qualité de vie et stimuler le lien social, dans un esprit collaboratif de créativité et de convivialité.

Sans trop s’en rendre compte, la diaconie a contribué à la mise en œuvre de ces tiers-lieux qui font respirer les territoires et contribuent à réenchanter la mise en actes de la fraternité.

Vous le découvrirez dans cette nouvelle parution de notre journal IOTA, l’éco hameau St François, récemment inauguré à Draguignan, et la Ressourcerie de la Rade à Toulon, sont des illustrations de ce que peuvent être des tiers-lieux innovants dans le champ de la solidarité et de la question environnementale : ils sont de vraies chances pour la Fraternité !

Puissent tous nos espaces de la Diaconie garder cet enthousiasme de tisser des liens en veillant à ce que les plus fragiles trouvent leur place dans ce tissu relationnel, puissent ils rester des territoires où se partagent les talents, se mutualisent les compétences et collaborent les savoirs faire.

Le récent spectacle mis en scène au théâtre liberté par Jean-Baptiste Sastre, avec Hiam Abbas et le chœur diversifié et chaleureux d’une quarantaine d’acteurs de la diaconie, a redonné à beaucoup le goût et l’audace de faire de tous nos tiers lieux associatifs « un plaidoyer pour une civilisation nouvelle », selon les termes de l’émouvante philosophe Simone Weil.

C’est le temps favorable pour revisiter nos pratiques associatives, ecclésiales et citoyennes car le temps favorable c’est toujours aujourd’hui, ici et maintenant. Vive les tiers-lieux de la fraternité !

Diacre Gilles Rebêche

Photo : Martin de Lalaubie

 


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