Les pauvres, facteurs d’unité et de communion spirituelle

Pendant le temps de la pandémie du Covid-19, les lieux de culte ont fermé… et de nombreux croyants se sont trouvés désemparés de ne plus pouvoir se rassembler pour prier ensemble.

Passé le temps de la sidération, la plupart ont redécouvert trois chemins privilégiés pour poursuivre leur itinéraire de foi : l’intériorité, la communion spirituelle et la charité.

Cette expérience inédite a touché toutes les confessions religieuses notamment pour la fête des Rameaux chez les catholiques et pendant le temps du Ramadan pour les musulmans.

Le jour des Rameaux, la distribution de ces brins de verdure lors de porte à porte, des Ehpad, des hôtels de confinement pour les gens de la rue, a été un vrai festival de solidarité pour se redire qu’ensemble, « on pouvait s’accrocher aux branches de l’espérance ».

« Peut-être qu’ensemble, les croyants ont redit sans bruit : « Dieu est Amour ! »

A l’heure du Ramadan, les croyants musulmans de la mosquée de La Garde ont redoublé d’imagination pour faciliter l’iftar, la rupture du jeûne, pour les plus démunis.

Chaque soir, des chrétiens se rendaient à la mosquée où étaient préparés des repas Halal et des friandises pour les personnes hébergées au CHRS des Favières et à l’Hôtel Triotel.

Comment ne pas se réjouir de cette communion spirituelle dans la charité, une communion inter-religieuse qui tient tête à tous les replis sur soi et à la surenchère communautariste !

Et si le sacré s’était redéployé dans son centre de gravité : la charité fraternelle ?

Peut-être qu’ensemble, les croyants ont redit sans bruit : « Dieu est Amour ! »

Gilles Rebêche


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