Une plaque en l’honneur du résistant Adrien Bellegarde à Toulon
C’est juste à coté de l’entrée du secrétariat général de l’Union Diaconale du Var, à la Maison Providence de Saint-Jean-du-Var, qu’une plaque en l’honneur d’Adrien Bellegarde a été posée sur l’avenue du même nom récemment.
Alors, qui était Adrien Bellegarde ?
Élève au lycée Rouvière et chef de meute chez les Éclaireurs de France (meute du Chardon de Lorraine), Adrien Bellegarde s’engage dès le 25 novembre 1943 dans la Défense passive, à la suite du premier bombardement allié sur Toulon. Il se consacre alors aux cuisines ouvertes pour venir en aide aux sinistrés.
Le 25 mai 1944, il participe également aux opérations de secours après le bombardement de Carnoules (Var).
Suivant l’exemple de son père, résistant lui aussi et qui cachait chez lui armes et émetteurs, Adrien rejoint les FUJ (Forces Unies de la Jeunesse) en tant que chef de groupe. Son engagement dans la Résistance est officiellement reconnu à partir du 1er décembre 1942.
Il prend part à la mobilisation du 6 juin 1944 et rejoint le maquis de Siou-Blanc, actif dans l’arrière-pays toulonnais (Signes, Méounes, Le Revest). Il fait alors partie du groupe dirigé par Alfred Chambardon, installé à la bergerie de Fiéraquet.
Après la dissolution du maquis, faute de débarquement ou de parachutages annoncés, Adrien revient à Toulon le 15 juin. Il s’engage aussitôt auprès de l’état-major FFI du commandant Orsini, basé à la villa « Les Orangers », 2 boulevard Jouve à Brunet.
Disparu en mission à Toulon
Chaque semaine, il se rend à Valbelle (Méounes) pour attendre d’éventuels parachutages, tout en assurant des missions de liaison et de renseignement.
C’est au cours de l’une de ces missions qu’il disparaît, dans des circonstances restées floues, le 17 août 1944 vers 19h, à Dardennes (quartiers nord de Toulon), où il remplaçait son chef blessé.
Il aurait été capturé par les Allemands et emprisonné dans la poudrière Saint-Pierre, théâtre d’une intense résistance allemande face aux tirailleurs algériens et aux soldats du Bataillon de choc, récemment débarqués et infiltrés dans Toulon. Il aurait péri dans l’explosion de la poudrière, aux côtés de nombreux soldats allemands.
Adrien Bellegarde a été reconnu « Mort pour la France ». L’avenue portant son nom a été inaugurée à Toulon le 30 novembre 1944.
« Parce qu’il ne faut jamais perdre une occasion de s’instruire » disait Pagnol, ni de rendre hommage à ceux qui ont combattu, et parfois donné de leur vie, pour notre liberté.
Merci au site Le Maitron / maitron.fr pour ces informations.