S’associer avec les plus démunis : un devoir sacré

« La Journée mondiale du refus de la misère, initiée par le père Joseph Wresinski, fondateur du mouvement ATD Quart Monde, est une invitation universelle au « devoir sacré de s’unir pour faire respecter les droits de l’homme dont la misère est une violation manifeste ».

Cette année à Toulon, cette journée, relatée par cette newsletter IOTA, était célébrée sur la place d’Armes : concerts, défilé de mode relookée, témoignages, prises de paroles, stands et temps de convivialité, ont démontré que cet appel à s’associer avec les plus démunis et à coopérer avec eux reste d’une actualité criante .

La phrase de Nelson Mandela « Tout ce que tu fais pour moi, si tu le fais sans moi, sache que tu le fais contre moi » devenait comme le leitmotiv de toutes ces personnes précaires présentes ce jour là sur la place et d’ordinaire accueillies dans nos accueils de jour, nos foyers d’hébergement et nos structures sanitaires et sociales.

D’ordinaire, dit le dictionnaire, « on s’associe pour concourir à une œuvre commune », « on collabore ensemble parce que les talents de l’autre nous sont utiles », « on prend part à un projet collectif parce que l’on a besoin les uns des autres pour mener à bien un projet qui exige de relever plusieurs défis ! »

Pas étonnant qu’au sein de la diaconie, une réflexion de fond soit lancée pour vérifier que dans nos projets associatifs et même dans nos projets pastoraux, on prenne le temps de s’associer, au moins par l’écoute, aux plus pauvres. Il est venu le temps de réactiver une démarche participative qui tienne compte de l’avis éclairé des premiers concernés par la privation des droits élémentaires : le logement, la santé, la vie familiale, le travail, la formation, la culture…

À l’heure où les stratégies d’alliance sont souvent prioritairement motivées par les équilibres budgétaires, les agréments administratifs et les rapports de force, comment ne pas se réjouir que nos associations prennent le temps d’évaluer leur culture d’alliance avec les plus démunis avant de développer de nouveaux projets. »

Gilles Rebêche, diacre délégué diocésain à la diaconie et à la solidarité dans le Var, fondateur de l’UDV.


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