Rencontres méditerranéennes

« En clôture des rencontres méditerranéennes, à Marseille, le 23 septembre dernier, le pape François a invité ses auditeurs à méditer sur trois symboles maritimes qui, par analogie, concernent les personnes, mais aussi les groupes, que ceux-ci soient des nations , des religions, des associations ou même des familles: le port, le phare, la mer elle-même comme lieu où se dessine une mosaïque d’espérance !

Le pape François salue la foule au stade Vélodrome de Marseille lors de la messe du 23 septembre dernier. (Photo DR diocèse de Marseille).

Le port est l’image de l’ancrage possible dans un lieu où l’on se sent accueilli, protégé, ravitaillé pour pouvoir ensuite reprendre le large et oser l’aventure de la rencontre au-delà des horizons visibles.

Le phare est l’image de la vigilance, de la lumière dans la nuit pour éclairer la route. C’est le repère sûr qui, dans les tempêtes et le brouillard, est capable de balayer avec ses bras lumineux tout l’environnement proche ou lointain dans lequel surgissent des appels à l’aide et au secours envoyés comme des bouteilles à la mer par des personnes en détresse.

La mosaïque, c’est une œuvre d’art composée de morceaux cassés et brisés qui sont capables, en se rassemblant, de dessiner une fresque de beauté. Les visages humains de la Méditerranée sont l’atelier de cette belle mosaïque interculturelle, interreligieuse, qui peuvent éclairer cette beauté d’une fraternité possible. La mer qui les baigne est celle qui modèle cette mosaïque d’espérance.

Le magnifique tifo dressé dans les tribunes du stade Vélodrome à l’occasion de la venue du pape François, le 23 septembre dernier. (Photo DR diocèse de Marseille).

En écoutant ce message si pédagogique du pape François, comment ne pas y lire une invitation à relire nos pratiques associatives, à redynamiser l’élan de la diaconie pour honorer dans ses lieux d’accueil et d’intervention cette triple vocation à ce qu’ils restent des ports de fraternité, des phares d’espérance et une mosaïque d’initiatives humaines où se construit la civilisation de la rencontre et du partage en hommage et action  de grâce à l’unique Créateur de tout.

Le sanctuaire du Clos Bethléem, à La Seyne-sur-Mer.

Le projet d’écologie intégrale du Clos Bethléem présenté dans ce numéro de IOTA est une illustration de cette conviction partagée, par beaucoup, que tout est lié : le social, l’environnemental, le spirituel et le culturel. Notre écosystème sociétal n’a d’avenir que s’il en prend soin, en commençant par les plus fragiles. Puisse cette forêt urbaine de La Seyne-sur-Mer ouverte sur la rade de Toulon, protégeant en son sein un sanctuaire de prière, développant un projet d’habitat social partagé, d’activités maraichères, d’auto-productions et d’espace de rencontres interculturelles, rester pour chacun un port d’attache, un phare de lumière et une mosaïque d’espérance se reflétant dans les flots de la méditerranée.

Belle traversée à tous pour les mois à venir. »

Gilles Rebêche, diacre, fondateur de l’UDV, délégué diocésain à la diaconie du Var.


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