« Poursuivre la structuration de l’UDV »

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Didier Piaton a été élu président du groupement associatif le 18 juin dernier à l’occasion de l’assemblée générale annuelle de l’Union, quelques semaines après avoir été nommé chargé de mission handicap à l’UDV (nous en parlions le 2 avril dans IOTA ICI),  Entretien avec celui qui succède à Thierry O’Neill, qui aura tenu la barre UDV durant 10 ans.

Comment êtes-vous devenu président de l’Union Diaconale du Var ?

Je connaissais l’UDV de loin et j’en connaissais l’engagement dévoué au service des autres. Ses actions si nécessaires et salutaires à notre société me plaisaient. Je n’avais pas pour autant imaginé d’en devenir président. Cet hiver, alors que j’étais en période de stabilisation familiale avec mon épouse après une longue carrière dans la Marine, Thierry O’Neill est venu me demander de m’y intéresser de plus près et il a rapidement évoqué l’idée de lui succéder. Il a organisé une rencontre avec Gilles Rebêche pour nous assurer que nous ayons chacun la même compréhension sur l’esprit de cette mission et les enjeux à relever. Et après cette courte période de discernement me voilà élu par le choix des administrateurs de l’UDV !

« Je suis convaincu que la valeur d’une société se mesure au soin qu’elle accorde aux plus démunis »

Pourquoi avez-vous accepté cette responsabilité ?

Je suis très admiratif de toute l’œuvre qui a été réalisée par les associations constitutives de l’Union et son secrétariat général depuis de longues années. En tant que citoyen, je vois tout ce que la société doit à l’UDV. Notre groupement associatif répond aux besoins les plus divers des personnes les plus fragiles. Je suis convaincu depuis longtemps que la valeur d’une société se mesure au soin qu’elle accorde aux plus démunis. Je trouve donc utile et enthousiasmant d’apporter l’expérience et les compétences que j’ai pu acquérir, comme chacun des bénévoles et des salariés. De donner en retour ce que les autres m’ont permis d’acquérir dans la vie. Je suis très reconnaissant à Thierry O’Neill d’avoir pensé à moi pour cette belle mission. Ce qui m’habite en ce début de mandat, c’est un sentiment d’humilité devant tout ce qui a été accompli et tout ce qu’il reste à accomplir.

Didier Piaton (à gauche) et Thierry O’Neill (à droite) lors de l’assemblée générale de l’UDV le 18 juin dernier à Cuers.

Vous avez rejoint le groupement il y a quelques semaines en tant que chargé de mission handicap. Est-ce que cela vous a convaincu d’accepter plus de responsabilités au sein de l’Union ?

Cette mission, qui se poursuit d’ailleurs, m’a été très utile pour mieux connaitre l’UDV de l’intérieur et pour m’intéresser à la précarité sous l’angle du handicap. J’en avais cette intuition qui s’est confirmée : il y a souvent beaucoup de points communs entre les situations de précarité et les situations de handicap. Le manque d’autonomie en particulier, et donc une place dans la société qui est à améliorer. On parle souvent d’insertion dans le premier cas et d’inclusion dans le second. Mais il y a beaucoup de points communs, notamment la nécessité de bâtir une société plus juste pour ces personnes. Ce premier travail de terrain m’a permis d’engager un premier contact avec les associations constitutives de l’UDV qui m’ont reçu avec chaleur. Je les en remercie, c’était formidable. Je n’ai pas terminé cette mission et j’ai hâte de poursuivre notre collaboration.

« Il est important pour moi d’écouter ce que les associations ont à dire »

Avez-vous déjà des orientations pour l’UDV ?

C’est encore trop tôt pour fixer la stratégie des années à venir. D’abord il est très important pour moi d’écouter ce que les associations ont à dire, ce quelles font, quels sont leurs besoins, comment elles souhaitent évoluer. Et ensuite nous devrons en discuter au sein du conseil d’administration. Je pense qu’une bonne stratégie repose à la fois sur une vision et sur un consensus impliquant tous les acteurs, en premier lieu, et c’est une spécificité de l’UDV, ses associations constitutives. Je sais déjà que nous aurons un équilibre à trouver entre, d’une part, la préservation des atouts naturels et historiques de l’UDV, qui lui donne son identité si forte, en particulier cette grande souplesse pour trouver des solutions presque « hors normes », qui a été un facteur de ses succès, et, d’autre part, la poursuite de la structuration de l’Union, témoignage de son professionnalisme et gage de sa pérennité dans le temps, ce qui lui permettra de continuer à développer de nouveaux projets et de faire face aux aléas économiques.


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