Pendant la pause estivale, les associations de l’UDV sont restées mobilisées

En Juillet, juste avant ce que l’on nomme habituellement « les grands départs », nous avions sollicité de la part de toutes les associations membres de l’UDV et les partenaires un « petit moment d’attention » :

Nous dire en septembre en quelques phrases, en quelques mots tout simples, comment le temps du repos pour les uns, de la « vacance » pour tant d’autres s’était passé….

Nous n’avons eu que 6 réponses… Bien sûr, c’est peu en regard de ce que nous espérions, mais nous ne pouvons que leur accorder les « circonstances atténuantes » !!!

Passé le petit pincement au cœur de n’avoir pas été totalement compris dans notre démarche, nous avons pensé qu’il serait cependant bien négatif de passer sous silence ce qui nous a été envoyé et qui contient de belles choses dont tout un chacun pourra s’inspirer une autre fois.

Nous vous les offrons, avec leur somme de découvertes, tels que ces petits récits nous ont été envoyés.

A Draguignan, à l’Eco-Hameau Saint-François, Ludovic de Lalaubie a placé l’été sous le signe de
la rencontre interculturelle :

«  Durant 3 semaines, en juillet, le Hameau St François a accueilli des équipes compagnons (Scouts et Guides de France), venus de différents coins de France, et des jeunes migrants venus essentiellement de Toulon.

Durant les 2 premières semaines, les jeunes ont mené des chantiers pour améliorer le site. Ils ont creusé, fait des canalisations pour l’irrigation, construit des douches et des toilettes sèches, bâti un escalier, débroussaillé. Ils se sont enrichis les uns des autres. Les jeunes migrants ont appris la menuiserie, la maçonnerie aux jeunes compagnons qui, eux, ont partagé leurs connaissances en animation et bien d’autres choses. Les jeunes ont témoigné de la fierté de leurs réalisations, et dit combien la confiance qui leur avait été faite avait été fondamentale pour cela.

Au-delà du service rendu, c’est la rencontre dans leurs différences qui a profondément marqué ces jeunes. Les jeunes compagnons ont exprimé combien ils avaient été bousculés par les témoignages des jeunes migrants. La réalité froide des informations télévisées s’est incarnée à travers Junior, Mohammed, Mamadou, Mark… Ils ont eu le sentiments que quelque chose se transformait dans leur jeune vie.

A la suite de ces 2 semaines, animées par le Secours Catholique, et en partenariat avec EPAFA, des familles sont venues camper et passer des vacances ensemble. Une semaine de détente, de jeux, de partage, de participation ensemble au quotidien, de rencontres… Là aussi étaient présentes une équipe de compagnons et de jeunes migrants.

Ils étaient là pour partager ce temps avec les familles. Ils étaient là aussi pour aider, soutenir l’animation, donner un coup de main en s’occupant des enfants. La joie des familles a été le plus beau remerciement à leur engagement.

Mais surtout, une nouvelle fois, c’est la rencontre qui restera le plus marquant, que ce soit avec des familles qui vivent la précarité, avec des jeunes venus d’ailleurs… La rencontre est un élément puissant de transformation.

Dans une société qui nous cloisonne énormément, la transformation sociale passera par notre capacité à créer des espaces de décloisonnement, des espaces qui nous aident à grandir en humanité par la rencontre de l’Autre différent. »

A la Ressourcerie de la Rade, à Toulon, le soleil était partout…

L’activité  s’est maintenue tout l’été, grâce à la présence des bénévoles et surtout des accueillis qui voyaient d’un mauvais œil la fermeture du site ! Car leur bonheur est fait de ces deux jours d’ateliers !

Ces ateliers suscitent énormément d’intérêt et cette dynamique lancée depuis plusieurs mois maintenant ne pouvait pas s’interrompre malgré la période estivale. « Afin de la maintenir notamment pendant mes congés », dit Nathalie Carmagnole, animatrice, « j’ai réorganisé l’activité en m’appuyant sur la présence des bénévoles et administrateurs de l’association Aviso, et, grâce à eux, les accueillis ont pu continuer à venir les 2 jours habituels, mardi et jeudi.

J’ai même eu l’impression de les punir lorsque j’ai évoqué la possibilité de fermer la Ressourcerie pendant mes vacances ! Ce qui est sûr, c’est qu’ils étaient très fiers de me dire à mon retour « tu vois, Nathalie, tu n’étais pas là, mais nous avons assuré ! »

Je pense que la période estivale, au même titre que la période fin d’année, sont des moments où les accueillis se retrouvent souvent seuls et qu’il est important de maintenir un lien social qui leur permette de se sentir utiles et surtout de rompre cette solitude.

C’est la première fois que je prenais la décision, avec l’accord, bien sûr, de ma hiérarchie, de faire fonctionner une activité en mon absence, alors même que les accueillis sont sous ma responsabilité. C’est dire toute la confiance et le respect que j’ai pour eux et ils me le rendent bien ! ».

Les Amis de l’Horeb, ont assuré, eux aussi :

Voici ce que nous dit Thérèse Dumond : « Même si nombre de bénévoles ont pu relâcher un peu leur activité au cours de l’été, hélas, pas de vacances pour les familles de personnes détenues qui fréquentent l’accueil des Amis de l’Horeb. Car c’est le moment où elles viennent avec les enfants, les petits-enfants… le temps est long pour les détenus : plus de cours, plus d’ateliers… les bénévoles qui les assurent étant en congés, eux aussi…

Nous avons eu parfois de 38 à 42 degrés dans nos locaux d’accueil !!!

Deux jeunes étudiantes salariées se sont jointes à nous, l’une en juillet, l’autre en août pour combler les absences des bénévoles. Ce sont des « habituées de la maison », et elles ont eu plaisir à retrouver personnel pénitentiaire, bénévoles… et hélas parfois des familles déjà rencontrées l’an dernier.

Quant au Patronage St Joseph, à Toulon, il ne cesse de grandir !

Cette année, ce sont environ 80 enfants qui ont pu bénéficier de l’accueil, soit + 62% par rapport à l’an dernier ! Au vu des effectifs d’encadrement, nous avons dû cet été refuser des inscriptions… mais 24 enfants ont pu pendant 4 semaines, grandir en s’amusant.

Et en cette rentrée, le patronage s’enrichit de deux activités : l’escalade et le théâtre.

Sur le mur d’escalade récemment construit, voilà déjà 8 enfants qui, tous les mercredis soirs, apprennent à dépasser leur peur et à faire confiance à leurs camarades pour « monter plus haut » !

A partir du 26 septembre, Alexandre animera avec 10 enfants un groupe de théâtre qui va les mener jusqu’à une représentation en fin d’année. Un beau défi, n’est-ce pas ?

Mais il faudrait de l’aide pour pouvoir engager des frais supplémentaires (embauche d’un animateur, matériel…). Nous sollicitons la générosité de tous au service des enfants de notre quartier !

Tim Rawls nous parle de Logivar St Louis :

« L’été n’a pas vu de grandes manœuvres dans les établissements de l’association Logivar St Louis, à part la gestion habituelle de la rotation du personnel en congé, des sorties ponctuelles avec les résidents à des soirées-concerts, festives, ou des sorties détente tout simplement à la plage.

Le fait marquant est certainement la randonnée sur le chemin de Compostelle en septembre, avec au départ 5 résidents de la Résidence solidaire les Favières… et 3 à l’arrivée ! Mais, comme dit Serge, qui a assuré la logistique avec les repas, les bagages :

« Nous sommes partis 5 résidents, 2 travailleurs sociaux, une infirmière de Promo Soins, une personne pour la voiture balai… et puis sur la dernière semaine, la famille Aymeric, Jasmine et leurs 3 enfants et nous sommes revenus une bande copains ! »

Et pour terminer, voici Romesperance, avec Emmanuel Grossetête.

En août, il a bien fallu interrompre les activités… plus de maraudes, plus d’accompagnement social, plus de médiation, plus d’insertion professionnelle. C’est une période grand désert… Les personnes rencontrées sont, elles, toujours aussi nombreuses et demandeuses d’aide, mais elles se sentent abandonnées et ont vraiment le sentiment d’être oubliées…

Que faire ????

Oui, peu de réponses assurément… Mais celles-ci ne pèsent-elles pas très lourd dans le cœur de ceux et celles qui ont vécu ces moments là ?

Contributions collectées et mises en forme par Aline Racheboeuf, auteure bénévole à Iota.


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