Nouvelle épicerie solidaire à La Seyne-sur-Mer
Amitiés Cité – UDV a ouvert une épicerie solidaire à La Seyne-sur-Mer. Avec l’objectif d’accompagner 100 familles par semaine.
Inaugurée le 29 novembre dernier, mais en action depuis la fin de l’été, l’épicerie solidaire d’Amitiés Cité – UDV située rue Amable Lagane, dans le centre ville seynois, bat son plein. Plus de 70 familles la fréquentent déjà chaque semaine. Preuve, s’il en est, de son bien fondé. La directrice de l’association, Christelle Lecart, nous en dit davantage.
Christelle, quel est l’objectif de l’épicerie solidaire d’Amitiés Cité – UDV à La Seyne ?
L’objectif ou plutôt les objectifs, ce sont la lutte contre la précarité alimentaire, le soutient des familles dans un accompagnement global et la création d’un projet social et solidaire qui est important dans une ville où il y a beaucoup de besoins. L’idée c’est aussi de créer du lien social parce que nous mettons en place des ateliers cuisine, gestion du budget, découverte des aliments, soutien à la parentalité. Nous fonctionnons également avec des clients solidaires ce qui favorise la mixité sociale parce que c’est aussi cela le but de cette épicerie : faire se rencontrer des personnes de milieux différents.
Cette épicerie solidaire, ce sont aussi de nombreux bénévoles qui nous aident, une sensibilisation à l’antigaspillage et à la consommation de produits locaux. Vous l’aurez compris, elle a une vocation sociale sur plusieurs dimensions.
L’épicerie est ouverte quels jours de la semaine ?
Du lundi au jeudi et ouverte au public le lundi après-midi, le mardi matin, mercredi et jeudi toute la journée. Les familles bénéficiaires sont informées en amont du jour, de l’horaire et du montant du panier qui est fonction de leur reste à vivre et de la composition de leur foyer familial. Car il faut rappeler que nous ne sommes pas ici dans une distribution alimentaire : les bénéficiaires achètent leurs courses.
Pour avoir accès à l’épicerie il faut avoir un projet qui peut-être de solder un impayé de loyer, soutenir l’entrée en études de son enfant etc… Nous quantifions le montant nécessaire à la réalisation de ce projet et cela défini une durée d’accès à l’épicerie selon les économies réalisées. Un travailleur social nous adresse les dossiers et en fonction du reste à vivre, une commission valide l’accès à l’épicerie pour un temps donné avec un montant de panier défini. Le bénéficiaire en est informé avant même son premier passage.
Avec l’objectif d’accompagner 100 familles au moins ?
Oui, en file active. Cela veut dire 100 familles qui passent par semaine. Donc c’est bien plus que 100 personnes car une famille peut compter plusieurs membres. La population est différente de Toulon où nous gérons l’épicerie solidaire de La Beaucaire. Nous recevons à La Seyne beaucoup plus de personnes seules, notamment des hommes. Nous rencontrons néanmoins tous types de publics : des jeunes sortant de l’aide sociale à l’enfance, des étudiants ou des travailleurs en situation de précarité, des familles monoparentales, des retraités. L’inflation des prix a été très préjudiciable à des personnes qui parvenaient difficilement à joindre les deux bouts et qui aujourd’hui n’y arrivent plus.
Les partenaires de cette épicerie solidaire sont : la préfecture via le plan France Relance, la DDETS (Direction départementale de l’Emploi du Travail et des Solidarités), la DRETS (Direction Régionale de l’Économie, de l’Emploi, du Travail et des Solidarités), le Conseil Départemental du Var, la Mairie de La Seyne-sur-Mer, le CCAS de La Seyne, la Métropole Toulon Provence Méditerranée.
Il y aussi des partenaires d’accompagnement comme la Banque Alimentaire, ANDES (Association Nationale de Développement des Épiceries Solidaires), le Secours Catholique, des fondations privées et des plateformes de dons (Dons Solidaires, l’Agence du Don en Nature) des ramasses Casino, Franprix, Biocoop, Bio&Co.
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