L’Atelier Suzanne : la réinsertion par le travail

La Ressourcerie de la Rade – UDV et Logivar – UDV travaillent main dans la main pour permettre une réinsertion par le travail via la rénovation de meubles à la maison Saint Louis.

Comme le dit Brice Huré, le directeur de Logivar – UDV, « nous ne sommes pas dans la réinsertion professionnelle traditionnelle ou telle que l’on peut l’entendre classiquement. L’objectif n’est pas nécessairement un retour à l’emploi mais il s’agit d’une étape supplémentaire dans le travail de réinsertion global mené par nos équipes éducatives avec les personnes que nous accueillons ». Lancé il y a tout juste un an en reprenant les fondamentaux de ce qui s’appelait autrefois « La ronde des meubles », l’atelier Suzanne s’appuie sur des agréments OACAS dont nous avons déjà parlé ICI et qui permettent à des associations de proposer aux personnes qu’elles accueillent une activité de réinsertion en contrepartie d’une indemnité pécuniaire pour leur travail.

L’atelier Suzanne situé au 5 Rue Suzanne à La Maison Saint Louis de Toulon.

L’UDV et ses associations constitutives, ici Logivar et La Ressourcerie de la Rade, ont obtenu cet agrément qui s’articule autour de trois engagements que les associations prennent vis à vis des personnes accueillies : l’hébergement, l’accompagnement et l’activité. C’est ainsi que 4 résidents du CHRS de la Maison Saint Louis participent à cet atelier Suzanne le jeudi, dans l’arrière cour de la maison située au 5 de la Rue Suzanne. Ils rénovent des meubles dont la plupart viennent de La Ressourcerie de la Rade dans ce bel atelier parfaitement agencé.

Gabrielle Trobas, ici avec Pierre, résident du CHRS Maison Saint Louis et sous égide de l’agrément OACAS pour travailler à l’atelier Suzanne.

Gabrielle Trobas suit des études d’éducatrice spécialisée en première année à La Croix Rouge et a signé un contrat d’apprentissage de 3 ans avec Logivar – UDV. C’est elle qui gère cet atelier Suzanne. « Nous faisons le point avec La Ressourcerie sur les meubles à rénover, nous les amenons ici et nous attaquons le travail de ponçage, de réparation, de peinture etc… explique-t-elle. Ensuite, nous les ramenons à La Ressourcerie pour qu’ils soient vendus. Il nous arrive aussi de rénover des meubles qui appartiennent à des particuliers et dans ce cas-là nous établissons un devis. C’est bien aussi car cela injecte un dynamisme différent dans l’atelier, presque plus professionnel. C’est important ! ». Gabrielle connait particulièrement bien cet atelier car elle y était autrefois bénévole en compagnie de Christine Roquebert, autre bénévole très investie.

L’atelier est composé de deux pièces parfaitement agencées et avec tout le matériel nécessaire.

Le dynamisme, le relationnel avec le client, le résultat du travail directement visible sur le bois, autant d’éléments qui font de cet atelier Suzanne une véritable plus value pour ces résidents qui, s’ils ont voulu rester discrets lors de notre venue, se sont montrés accueillants, disponibles et ravis de la confiance que l’on place ainsi en eux. « Je pense que c’est un excellent atelier, appuie Cécile Van Gaver, la directrice de La Ressourcerie de la Rade – UDV.  Nous voyons qu’il y a une bonne ambiance et le fait de faire quelque chose de concret et de travailler sur du matériaux noble est très valorisant. Puis c’est concret ! Et les rôles s’inversent. Parce que ces résidents de Logivar rendent aussi  un service. Un service qui répond à un besoin réel puisque nous commençons à avoir des commandes de la part de particuliers ».

Un exemple de meuble rénové et remis en vente.

Sans compter que ces activités d’insertion ne s’arrêtent pas à cet atelier Suzanne puisqu’il existe aussi l’atelier Bricotech chaque vendredi, où les bénéficiaires de l’agrément OACAS entretiennent La Ressourcerie de la Rade (ils ont récemment repeint le portail de la boutique avenue Jean Loste) et un atelier de fabrication de bacs potagers et de compostage chaque mercredi matin. « Parce qu’avoir une activité c’est aussi avoir une reconnaissance sociale, une reconnaissance de sa propre utilité et cela permet de valoriser  l’estime de soit » conclut Brice Huré.


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