Nerrivik, une expédition scientifique à dimension sociale
Des jeunes de l’antenne toulonnaise de l’association Le Rocher Oasis des Cités sont montés à bord de la mission Nerrivik, dont l’objectif est de réaliser des expéditions scientifiques à la voile en intégrant des jeunes adultes issus de quartiers défavorisés au sein de l’équipage.
Le départ du Bernick, voilier de la mission Nerrivik, depuis Toulon, le 24 octobre dernier, s’est fait en grandes pompes. Avec un quai d’honneur du port de Toulon plein à craquer d’amis de cette mission autant que de curieux et de nombreux journalistes venus couvrir l’événement (voir le reportage réalisé ce jour-là par BFM TV en cliquant ICI).
C’est que le projet est aussi ambitieux qu’attractif : cinq amis d’enfance (rejoints par un sixième membre d’équipage en cours de navigation), qui partagent une passion pour l’exploration et la préservation de l’environnement, ont décidé de faire le tour de l’Atlantique pour étudier la pollution marine et les phénomènes météorologiques tout en lançant un programme éducatif à destination des plus jeunes en intégrant également à leur équipage des jeunes adultes issus de quartiers défavorisés. C’est là que l’association Le Rocher Oasis des Cités, via ses antennes toulonnaises à La Beaucaire et Ste Musse, intervient.
« Quand la mission se monte, elle a, parmi ses objectifs, la volonté de permettre à des jeunes de quartiers de partir et c’est là qu’elle rejoint nos actions, explique Sandra Commins, responsable de projet à l’association Le Rocher Oasis des Cités. La mission est d‘ailleurs partie le 24 octobre, date symbolique puisqu’elle correspond aux vingt ans de notre association ».
« Réaliser que l’on peut quitter le quartier »
Le Rocher Oasis des Cités ayant des antennes dans de nombreuses villes de France (en savoir + en cliquant ICI), les embarcations sur Le Nerrivik ne se font pas exclusivement à Toulon. « Elle se font au fur et à mesure du voyage, précise Sandra Commins. A Toulon, Loucine et Saber ont été les deux premiers jeunes de l’association à travailler avec la mission Nerrivik mais au moment de l’embarquement ils ont reçu des propositions professionnelles qu’ils n’ont pas pu refuser et ils n’ont pas pu embarquer. C’est donc Farès et Inès qui sont montés sur le bateau durant 3 jours, de Toulon à Marseille ». « Rien que le fait de partir en mer ce sera une belle expérience, je n’ai jamais fait ça de ma vie, confiait la jeune femme le jour du départ. Cela va être une vraie découverte. Tout le monde n’a pas forcément cette chance donc c’est super ! ». « C’est tout l’objectif, rebondit Sandra Commins. Permettre à ces jeunes que l’on connait depuis plus de 10 ans pour certains de goûter à ce rêve, de réaliser que l’on peut quitter le quartier ».
« Cela vaut le coup de confier la barre à ces jeunes »
Rien de tel, en effet, que de prendre la mer pour mesurer l’immensité de l’horizon qui peut s’offrir à soi. « On accepte de ne pas être un équipage de professionnels, disait Pierre Alexandre Ludwig, président de l’association Nerrivik, le 24 octobre dernier. On accepte les erreurs et on se dit que cela vaut le coup de confier la barre à ces jeunes-là, de les responsabiliser. Ils pourront se sentir fiers de ce qu’ils ont fait et témoigner de cette fierté à leur retour ».
Le Bernick , qui vient de quitter les côtes espagnoles direction Le Cap Vert (avant de filer vers les Grenadines et La Martinique) arrivera sur les côtes bretonnes dans un peu moins d’un an. « Nous avons prévu d’emmener des jeunes du Rocher Oasis des Cités là-bas pour qu’ils fassent les derniers milles avec l’équipage » se réjouit Déjà Sandra Commins.
Consultez le site Internet de la mission Nerrivik ICI. Le Facebook ICI. L’instagram ICI.
(Toutes photos DR Association Nerrivik).