Aristote et Bernard, avec ou sans mesure

Billet d'humeur Saint Bernard de Clairvaux - Vitrail du milieu du XVe siècle – Musée de Cluny (Paris) – DR

Saint Bernard de Clairvaux -Vitrail du milieu du XVe siècle – Musée de Cluny (Paris) – DR

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Cette eau qui s’est répandue dans nos villes, nos campagnes et nos villages ces derniers jours a pris des allures de catastrophe parce qu’elle a tué ou mis à la rue ou encore anéanti tant d’années de travail et d’efforts.

En d’autres temps pas bien éloignés, cette même eau si désirée et attendue au point d’en faire un enjeu mondial pour les années à venir, a été présentée comme la vie à protéger. Et d’ailleurs, il suffit de trouver des traces d’eau sur une quelconque planète bien éloignée de la nôtre pour imaginer avec enthousiasme que la vie pourrait s’y trouver.

On a l’impression de toujours se situer entre deux maux et de redécouvrir que finalement Aristote avait bien raison dans son « in medio stat virtus », quand il s’agit des réalités humaines.

Effectivement,  juste équilibre ou juste moyenne ou encore pondération, ni trop ni trop peu, s’applique bien aux vertus humaines et pourtant…

…quand on regarde l’ensemble des activités de nos associations dans les différents territoires du Var, on est frappé par la diversité de ce qui s’y réalise : écoute, échanges, soins, vivre ensemble, apprentissages et cours, économie solidaire, art et culture, sport, jardinage etc.

A l’aube de l’hiver, on y ajoutera des nuits au chaud, c’est bien le  minimum, pour celles et ceux encore si nombreux qui sont dehors, près de 300 dans la Métropole de TPM !

Mais finalement, c’est tout bonnement la vie qui se propose à tous ceux qui frappent à nos portes, une vie simple et partagée dans une diversité de lieux, de personnes, de créations en tout genre. Nous n’essayons que de faire des petites choses simples de la vie de tous les jours avec des personnes qui manquent de tout ou presque.

Il n’y a là ni pondération ni juste moyenne, au contraire, on cherche à faire le plus possible pour et avec ceux qui ont reçu le moins. C’est peut-être qu’à Aristote nous préférons St Bernard et que « la mesure de l’amour c’est d’aimer sans mesure ».

J’espère que vous découvrirez cela au travers des Rencontres de la Diaconie rapportées dans ce numéro spécial, ou pendant ces journées du rassemblement Fratello à Lourdes.

Sans mesure non plus alors que nous vous avons récemment demandé de l’aide, parce que ces accueils coûtent bien cher.

Un très grand merci à tous !

Thierry O’Neill, président de l’UDV

 


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