Virage serré

Lorsque la route se dévoile au fur et à mesure que l’on avance, parce que bien sûr, « on trouve la route en marchant », comme nous l’enseigne notre fondateur, on est parfois confronté à des virages et certains sont plus serrés que d’autres. Alors, on ralentit puis on s’engage résolument en accélérant au cœur du virage pour tenir.

C’est ainsi que l’UDV a pris son temps, plus d’un an depuis février 2017, pour  réfléchir à sa situation, donner la parole à tous ceux qui le voulaient, écouter, se faire conseiller, pour finalement aboutir à un changement notable issu de ses propres rangs. Ce n’est pas un changement de portage, la mission reste la même, aider et accompagner les plus petits et les plus précaires de nos frères les hommes, mais le virage est serré cependant.

Pour mieux assurer cette mission, il nous fallait en effet aider ceux qui nous aident à le mieux faire : donner à l’UDV une meilleure lisibilité, modifier sa gouvernance pour qu’elle soit mieux comprise, simplifier son financement et animer l’ensemble des associations avec plus d’efficacité. Virage serré parce que tout ceci modifie sensiblement l’organisation interne de l’ensemble et en particulier le fonctionnement des associations elles-mêmes. Elles l’ont bien compris et ont ainsi voté en Assemblée générale extraordinaire les changements annoncés, grâce leur soit rendue.

Gageons que maintenant les financeurs publics qui représentent 70% de nos moyens d’action suivront le mouvement et donneront du sens à ce changement. Je forme le vœu qu’ils osent faire la part des choses parce qu’il leur faudra choisir et prendre là ce qu’il faut donner ici : plus que nous, ceux que nous accueillons le méritent. Ces choix seront difficiles mais c’est souvent parce que nous n’osons pas que les choses sont difficiles, et pas l’inverse.  Sénèque le disait déjà il y a 2000 ans.

Thierry O’Neill, président de l’UDV.

 


About the Author



Haut de page ↑