Morte il y a 10 ans, Sœur Emmanuelle était engagée dans la Diaconie du Var

Le 20 octobre 2008, Sœur Emmanuelle rendait à Dieu son dernier souffle à Callian, dans le Var, dans la maison de retraite de sa congrégation, les Sœurs de Sion. Dix ans après, la Diaconie du Var et notamment l’Union Diaconale du Var (UDV), s’associent à l’hommage qui lui est rendu aux quatre coins du monde, non seulement en France mais aussi en Égypte et au Soudan, dans le sillage de la Journée mondiale du refus de la misère le 17 octobre.

Plusieurs associations membres de l’UDV se souviennent avec émotion de l’empreinte qu’a laissé Sœur Emmanuelle en faisant halte chez elles, notamment celles situées à l’Est Var, où elle a passé les dix dernières années de sa vie comme bénévole, avec un inoubliable rayonnement d’énergie, de bienveillance et de témoignage de foi.

Comment oublier le soutien qu’elle a apporté aux Amis de Paola pour inciter la ville de Fréjus à doter cet accueil de jour pour les sans-abri d’une maison digne et adaptée pour ses activités ? Grâce à elle, la villa Ste Thérèse, aujourd’hui propriété de la CAVEM, a été consacrée à ce projet d’entraide sociale !

Comment oublier le jour de l’inauguration où elle rayonnait de joie aux côtés des différents représentants religieux du quartier de La gabelle : le curé, le pasteur évangélique, l’imam, le rabbin… en présence des élus locaux, du préfet, des responsables associatifs et bien sûr des accueillis et des voisins ?

Cette capacité de rassemblements inter-religieux et inter-convictionnels, unis par l’enthousiasme de donner la place aux plus petits et aux plus fragiles était un don et un charisme de Sœur Emmanuelle, qui l’a prouvé à de nombreuses autres occasions dans son engagement aux côtés de la diaconie dans le Var… même quand elle était encore en Égypte et au Soudan et passait dans le Var !

Ainsi, elle a obtenu lors d’une rencontre aux HLM Val des Rougières, à Hyères, une maison pour les enfants que lui réclamait Leila, fondatrice de Hyèrespérance… Ce bâtiment devenu depuis propriété du diocèse du Var accueille aujourd’hui la Maison des Familles, gérée par l’association Initiatives Solidaires Azuréennes (ISA).

C’est aussi dans le quartier du Jonquet à Toulon qu’elle inaugura l’Arche des moulins, aujourd’hui gérée par l’association Amitiés Cités.

L’empreinte de Sœur Emmanuelle est ainsi restée très marquée dans le Var : à Toulon un repas aux Amis de Jéricho, une visite au CAAA Cœur de ville pour rencontrer les femmes immigrées du centre-ville, une inauguration de la fête du livre dans une ferveur joyeuse… sont autant de flash-back qui reviennent dans la mémoire de ceux qui l’ont connu.

On se souvient aussi de : sa présence hebdomadaire à Fréjus, au presbytère et au centre socio caritatif de Solidarités Est Var (SEV), sa prière humble et discrète à la messe de semaine à la cathédrale, ses visites régulières au centre pénitentiaire de Draguignan, ses rencontres mémorables avec les familles Roms sur le terrain des Plaucudes à Fréjus, ses échanges avec les migrants sans papier qu’elle voulait défendre malgré tout etc.

Sa détermination pour obtenir que la ferme des Esclamandes, à St Raphaël, devienne un outil pour la solidarité et le partage avec les plus faibles est aussi une belle page qu’elle a écrite avec ceux qui ont eu le bonheur de croiser son chemin dans le Var. Puisse-t-elle continuer de soutenir du haut du Ciel par sa prière et sa bienveillance tous ceux et celles qui poursuivent l’aventure ici-bas !

 Diacre Gilles Rebêche, animateur de la Diaconie du Var. 

Pour aller + loin :

Visionnez le reportage de la chaîne KTO « Soeur Emmanuelle, 10 après… », et dans lequel témoigne Gilles Rebêche notamment.


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