L’hiver

Billet d'humeur Vivre à la rue, une épreuve, en hiver comme en été...

Vivre à la rue, une épreuve, en hiver comme en été…

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« Je déteste l’hiver » me disait récemment un ami arrivé en Provence il y a peu et qui pourtant revenait de passer de nombreuses années plus au Nord. Là où la pierre est noire, le ciel gris et les visages un peu blafards. Il me semblait un peu osé de détester notre hiver lumineux, souvent bleu et aujourd’hui tout brillant du jaune des mimosas en fleur.

Mais cet ami avait raison quand l’hiver malgré tout maintient dans le froid, l’humidité qui transperce et le vent violent qui rend presque fou, tous ceux qui n’ont pas de toit. Même au soleil, la rue est froide et violente. En y songeant, on prend peur, ne serions-nous pas froids et violents dans nos regards ou plutôt nos détournements du regard ; sur ceux qui sont assis sur le trottoir, regard vertical, du haut vers le bas.

Savons-nous regarder « à niveau », assis côte à côte, horizontalement ? Fraternellement ?

Que grâce soit rendue à toutes celles et ceux de nos associations qui savent cela parce qu’ils le pratiquent au quotidien. L’hiver touche à sa fin et avec lui les urgences climatiques, merci aussi à nos maisons et nos paroisses qui ouvrent des salles pour accueillir l’autre quand il a trop froid dehors.

Mais quand il fait moins froid, il fait encore froid et la rue n’est pas un logement, à peine un abri où les souffrances psychiatriques accompagnent souvent les douleurs physiques : vous lirez tout le travail fait par Siloë depuis 20 ans dans ce domaine.

De l’hébergement d’urgence vers l’hébergement de réinsertion puis vers l’autonomie, il y a tout un travail d’accueil, d’écoute, d’accompagnement : vous découvrirez dans ce bulletin ce qui est entrepris dans l’Est Var par cette association de notre réseau sous son nouveau nom de « Logivar Estérel- UDV ».

Pour que ceux qui ont des raisons de détester l’hiver soient de moins en moins nombreux.

Par Thierry O’Neill, président de l’UDV


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